Trois heures du matin. Génial. Tu soupires en éteignant ton téléphone. Comme d'habitude, ta nuit avait été agitée et en plus de t'être endormi tard avec Never à cause de vos conneries habituelles, voilà que tu ne dors que trois heures parce que tu as décidé que dormir le ventre vide, c'est mal. Sous ta couverture, ton bras gauche appuie sur ton estomac pour l'empêcher de trop te faire souffrir. Tu te retournes pour voir qu'évidemment, l'autre dort comme une pierre. Pas de chance, et t'avais vraiment pas envie de te lever pour rester sur ton téléphone pour te faire chier trois-quatre heures. Tu pouvais essayer de te rendormir au pire, te réveiller en plein milieu de la nuit pour te rendormir après n'est pas une nouveauté mais est toujours aussi désagréable. Plutôt que de fermer les yeux, tu enlèves ta main de dessous le duvet pour agripper ton téléphone. Ouais, ouais, prévisible. Tu détestes dormir sur ces matelas lamentable de toute façon, reprendre ton exploration de Wikipedia te semble être la seule solution. Tu ouvres une page au hasard et repart pour au moins deux bonnes heures de savoir inutile.

Ça passe, ça passe et lire, ça fatigue les yeux. Alors très rapidement, tu commences à avoir du mal à te concentrer et plutôt de forcer sur toi-même, tu préfères te rendormir — tes cernes commencent à se faire tellement présenté que tu les sens quand tu lèves les yeux, c'est assez incroyable comme phénomène. Tu reposes ton téléphone sous ton coussin et Morphée t'accueille presque instantanément, à cinq heures du matin. C'est bizarre, tu rêves toujours de la même chose. Tu vois toujours ton père et ta mère, cette dernière écroulée au sol alors que père a ce sourire malsain, fou sur son visage, mais en même temps, un regret et une terreur folle dans ses yeux. Pas le genre de rêve qu'on appellerai vraiment un « rêve »; plutôt un cauchemar. Le problème avec toi c'est que tu sais jamais quand est-ce que t'es censé considérer tes rêves des cauchemars parce que ça te fait jamais rien. À vingt-et-un ans, voir le cadavre de ta mère une énième fois ne te fait plus rien et de toute façon, il y a des incohérences flagrantes. Tu hausses les épaules, sachant pertinemment qu'encore une fois, tu te trouves dans un rêve lucide et tu peux donc faire ce que tu veux dedans. Tu réfléchis. Tu ne sais pas trop, même si tu crevais ton père, c'est un rêve, tu sais bien qu'il est toujours en train de croupir en prison dans la vraie vie. Tu te contentes de t'asseoir à côté de ta mère en lui caressant les cheveux.

Une odeur de sucre te parvint aux narines et te tire doucement de ton rêve. Tu n'as pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir que c'est ton meilleur ami en train de te secouer pour te réveiller. Quelle heure il est? T'as même pas envie de bouger ton bras pour récupérer ton smart phone. « Hé hooo, Summer! Hé ho, réveillé toi. Je me fais chier et on n'a plus rien à bouffer... Si t'as faim y'a des bonbons que j'ai volé. » Tu l'entends s'asseoir à côté de toi mais tu n'as pas assez de motivation pour au moins te retourner. Tu ouvres lentement tes yeux encore cerné et tu soupires. C'est vrai que tu crèves la dalle, t'as pas mangé hier soir (comme si t'étais pas assez maigre comme ça). Tu soupires et tu tires ton téléphone de ton oreiller, tu l'allumes pour y lire l'heure après t'être frotté les yeux. 9h26... En tout, ça te fait sept heures de sommeil. Pas si mal que ça pour toi. Tu te retournes sans te relever, posant tes iris rouges sur ses yeux de félins. « Y'a de l'argent dans la caisse, va faire les courses. » tu te contentes de dire. T'as vraiment pas envie de sortir du lit, et même si t'as faim t'as pas envie de manger. Ouais c'est trop con, mais te connaissant en voulant te préparer ton petit déjeuner tu vas casser ton bol ou un verre et ça va te démoraliser. Tu baisses les yeux sur un paquet de bonbon au sol. « J'aime pas ceux là.  » Oui parce que monsieur à des préférences ; il n'aime pas ce qui est trop sucré, comparé à son acolyte. Tu ne te lèves même pas de ton lit, te contentant d'attendre que Never se lève et se casse faire les courses pour feinter de la motivation.

Never prend le paquet de bonbon qu'il avait mît a ta portée, avec un « Ça en fera plus pour moi. » qui se voulait moqueur. Il le pose sur le bar et tu le regardes faire ses petites choses sans rien dire. Cette scène, tu l'avais déjà vu. Encore et encore et encore, c'est toujours la même chose chaque matin. Tu voulais quelque chose de plus excitant mais il faut croire que de toute façon, vous allez devoir faire le premier pas vous même pour ne pas finir complètement pauvre. Ça te fatigue, de revoir cette même scène encore une fois. Tu peux aimer un film autant que tu veux, le voir des centaines de fois est lassant et t'avais envie de changer d'air. Never ouvre la caisse et tu peux déjà prédire qu'il va te demander: « T'es sûr que tu veux pas venir? » C'est débile, il connaît déjà la réponse. Il s'attend vraiment à ce que tu dises oui ou...? « Non merci, je viens de me lever. » Tu soupires et t'étires après t'être mis en position assise. « Si tu viens pas, je te prends quoi? » Tu réfléchis un peu à sa question. En fait, non, t'as même pas besoin de réfléchir, la réponse sera la même chaque jour, semaine, mois et année. « Chewing-gums et chips. » Alimentation très saine et tout... Bon les chewing-gums ne comptent même pas pour de la nourriture en plus, c'est juste pour ton Minimum et ton stresse.

Tu lui fais signe qu'il peut partir, quelque chose de plutôt froid mais très dans ton esprit de kuudere. Dès qu'il part, tu enfiles un t-shirt avec un pull par dessus, et tu pars tout de suite te laver les mains et passer un coup de balais. L'endroit n'est déjà pas particulièrement propre mais Never n'est pas quelqu'un de particulièrement soigneux en plus, c'est en total contraste avec ton TOC, y'a des moments où t'as envie de mourir a cause de la saleté de cet endroit. C'est exactement pour ça que t'as besoin d'argent. Tu sors une tasse, tu la laves (alors que tu l'avais déjà lavé hier soir avant de te coucher) et fait couler du café, un soupir t'échappant entre temps. Tu passes tes yeux sur tes cernes pour essayer de te sortir de ta somnolence. Tu fais tourner le café avec une cuillère en attendant qu'il refroidisse un peu, regardant le vide, ton esprit divaguant un peu. De toute façon, tu n'as rien a faire en attendant Never, et même lorsqu'il sera revenu, vous n'allez probablement rien faire. « Qu'est ce qu'on se fait chier... » Tu portes ton café aux lèvres sauf qu'il est encore trop chaud ; tu te brûles la langue et en profite pour renverser la tasse sur tes vêtements. La tasse tombe ensuite sur le sol et se casse. Bien joué, franchement. C'était presque prévisible en fait, ces trucs débiles mais qui horriblement chiants qui n'arrivent qu'à toi. Tu changes de bas et te relave les mains après avoir passé un nouveau coup de balais pour nettoyer les débris.

Tu ressors une nouvelle tasse et essaie cette fois-ci de ne pas tout casser. « Heureusement que Never est pas là, il se serait bien foutu de ma gueule sinon... » Mais bizarrement ça te manque un peu. Tu soupires et tu allonges tes bras le long du bar, tes mains s'agrippant au bout. Cette fois-ci tu vas éviter de faire la même connerie et tu vas calmement attendre que ça se soit refroidi.

Tu soupires et décides après cinq longues minutes d’attente de boire ton café. Au même moment, Never entre avec seulement un sac. Prévisible, vu le peu de yens dans la caisse et le peu que tu avais demandé. Tu poses les yeux sur le sac en question, un peu surpris par le manque de sucreries dans ce que tu voyais du sac. Tu te souviens plus de combien d’argent exactement il y avait en stock mais ça doit pas être énorme, et tant mieux à vrai dire, au moins ça fera moins de sucre pour le plus jeune, il se gavera moins. Quoiqu’au fond, tu sais pas trop si c’est une bonne idée : Never devient très violent quand il est en manque de sucre est c’est pas toujours vraiment agréable, autant pour toi que les personnes de son entourage. Il pose le sac sur le comptoir, en profitant pour ouvrir la caisse et reposer un peu d’argent. … ? Il avait pas tout usé ? Eh bah, ça te choque un peu, tu écarquilles les yeux en reposant ta tasse. « Chips, chewing-gums et… Oh ça, je sais pas si tu aimes bien. » Tu poses tes yeux sur l’OVNI. Un paquet de chocolat. Il est sérieux là ? Tu hausses les épaules, te fichant plutôt pas mal du chocolat ; tant que t’avais ton paquet de chewing-gum. Paquet que tu dérobes du sac pour le cacher dans ta poche avant. Quant aux chips… Ouais, t’avais pas eu besoin de lui préciser pour qu’il choisisse le bon, parce que monsieur a des préférences. « Me demandes pas mon avis, on sait très bien tous les deux que t’as pris ça pour toi et pas pour moi. » Tu déclares froidement, portant une nouvelle fois la tasse à tes lèvres – cette fois-ci, pas de cassage de gueule et tant mieux.

Tu jettes un nouveau coup d’œil aux chocolats ; il a pris de la marque, tiens. Assez impressionnant, surtout quand on savait qu’il reste encore de l’argent. Bah, tu t’en fiches, tant que t’as de quoi te nourrir. « Oh et… On fait quoi après ? » La question qui tue. Tu te lèves, silencieux. Tu te laves les mains, silencieux. T’en profite pour laver la tasse vide, silencieux. Puis tu restes debout un moment, regardant Never dans le blanc des yeux, silencieux. Ça te prends du temps, à trouver une idée. Faut dire, vous avez fait tellement de choses ensemble – faut dire en dix ans, y’a le temps d’en faire, de la merde. Tu joues avec une mèche de cheveux pour réfléchir, posant ton menton sur ta main libre. Ça prend un très long moment, moment que tu ne vois pas passer, trop occupé à parcourir toutes les possibilités et à barrer toutes celles que vous aviez déjà faites. « Aucune idée. » Merci, Summer, pour ce moment d’inutilité. Tu soupires et attends que Never propose quelque chose. Ah oui, tu dois préciser quelque chose de très important avant ; « Quelque chose qu’on a jamais fait. » Dur dur comme condition, mais les sensations fortes, ça peut être sympa. Tu recommences à réfléchir, posant ton coude sur la table et reposant ta tête dans le creux de ta main. Faut éviter les trucs qui salissent aussi, tu vas péter un plomb si tu salis tes vêtements – t’as réussi à ne pas péter les plombs une fois, deux fois ça va pas le faire. Mais ça, pas besoin de le préciser, il sait déjà très bien que t’es obsessionnel sur la propreté.

Tu jettes un coup d’œil dehors. Il doit faire froid dehors… Enfin, tu sais très bien qu’il fait froid, l’isolation ici n’est pas vraiment des meilleurs. Plutôt des pires, en fait. Tu pourrais proposer à l’intérieur mais que ce soit dedans ou dehors il fera toujours aussi froid. Tu te perds un peu dans le paysage dégueulasse que propose la fenêtre, essayant de réfléchir mais abandonnant aussi tôt. En même temps, il est tôt, t’as pas envie de réfléchir alors que t’as pas beaucoup dormi. Nouveau soupir. « On a déjà fait des trucs paranormaux ? » Oui c’est la seule idée débile qui t’est passé par la tête. Tu réfléchis encore un peu, ne faisant même pas attention à une potentielle réponse de Never. Puis tu te dis qu’il faut probablement être calme et pas bouger avec ces genres de conneries. « Ouais non, laisse tomber… » Tu sors un chewing-gum de ta poche, tapant du pied à cause de l’ennui. Si Never n’était pas là, tu aurais probablement sorti ton téléphone… Mais bon, parce que c’est Never, tu veux bien accepter de te faire chier un peu pour probablement défouler tes pulsions plus ou moins violentes plus tard. « Si t’as une idée, surtout, n’hésite pas, hein… » Est-ce que tu le sens le sarcasme là ?

À ton grand malheur, il ne semble pas contre l'idée du paranormal, souriant comme un abruti (certains auraient pu dire "fou" mais tu n'es pas mieux, et tu le connais depuis assez longtemps pour définir ce sourire de "normal" chez lui) à l'entente du mot "paranormal". Prévisible; c'est bien le genre de conneries qu'il aimerait bien faire — mais c'est trop épuisant et trop imprévisible, trop sage et trop précis. Tu sais que Never est trop excité (merci, sucre) pour pouvoir faire ce genre de choses calmement, et même si tu n'y crois pas vraiment, avec toutes ces conneries de témoignages (probablement faux), t'es un peu parano. « Tu sais, faut être calme, patient, discret, réfléchi pour ce genre de choses. Désolé de te le dire mais je crois pas que tu remplisses ces conditions... » Est-ce qu'il va mal le prendre? Bon, de toute façon, tu t'en fiches un peu, tu n'as vraiment pas envie de faire ça. S'il se passe vraiment quelque chose, tu vas probablement craquer ou flipper devant Never et il va bien se foutre de ta gueule ce con. Tu soupires, ennuyé par cette seule idée vraiment pas terrible, pour ne pas dire dégueulasse. En y réfléchissant, toi aussi, tu ne remplissais pas vraiment les conditions, en fait. Surtout pour la patience. T'es déjà assez taré comme ça, si en plus tu te mets à flipper et à crever tout ce qui bouge, ça va vraiment très mal se finir. « J'ai franchement pas envie de finir dans une caisse en bois, tu m'excuseras. » Le faire la nuit, en plus...

On peut aller se recoucher, il est encore tôt, aurait pu être une idée mais honnêtement ton insomnie te servirait pas à grand chose. En plus, il fait déjà jour (enfin en même temps il est presque neuf heures du matin) alors c'est mort pour que tu te rendormes, faut vraiment que t'aies pas dormi depuis trois jours pour que ça se produise. Bon, cette journée a l'air de se présenter très bien, c'est franchement déprimant. Tu regardes distraitement le comptoir où se trouvait les papiers des sucettes déballées, des paquets de chewing-gums à moitié vides, un peu d'argent et le sac que Never a ramené. En fait, t'es tellement occupé à être distrait que tu n'entends qu'à moitié sa proposition.  Le parc d'attraction... C'est vrai que vous n'y êtes jamais allés. En même temps, c'est parce que t'as toujours refusé, ok c'est cool y'a des trucs drôles et tout parfois mais t'aimes pas dépenser du fric pour faire de la merde et surtout, surtout, « Y'a beaucoup [trop] de gens là bas... » Tu soupires. T'as pas vraiment envie d'y aller. Honnêtement, tu sais pas ce que tu préfères, entre faire de la merde dont on est même pas sûr du résultat et te mélanger à de la foule et dépenser de l'argent dans du vide. Bon, ça faisait un moment que Never voulait y aller alors tu pouvais pas vraiment refuser une nouvelle fois — vu toutes les fois où tu lui avais possiblement cassé les couilles, tu pouvais bien faire un petit effort pour lui, t'as personne d'autre après tout. « Bon, okay, si tu veux. »

Wow!!!! Tu fais vraiment un acte de gentillesse et d'attention envers quelqu'un!!! Même envers Never, t'avais un peu de mal à exprimer ces sentiments. Normalement, tu tapes, tu tapes parce que papa tapait maman. Et que papa aime maman. T'as d'ailleurs toujours pas compris pourquoi Never n'appréciait cet acte de euh. D'affection. Ah, peut-être parce que son père le tapait aussi, si tu te souviens bien. Mais ça voulait dire que son père l'aimait aussi...? Bon, c'est trop compliqué aussi, tu vas déjà te fatiguer si tu réfléchis trop sur la connerie de l'être humain. « À une condition. » Tu pars vérifier l'argent restant. Tu comptes soigneusement et plusieurs fois pour vérifier que tu ne t'es pas trompé (alors que c'était franchement improbable, t'es pas con à ce point là), et t'en sors plusieurs billets. « On dépense pas plus de mille yens. » Bon c'est pas énorme comme somme mais disons que vous n'étiez pas non plus franchement riches, on frôle la pauvreté et c'est pour ça que t'es en partie réticent. « Si on peut garder de quoi vivre, ça m'arrangerait. » C'est très Summer ça, toujours à ne pas s'amuser et à réfléchir aux conséquences. « On est pas pété de tunes et je sais que tu serais capable de tout dépenser alors... Voilà... » On sent bien dans ton « voilà » que tu te forces, que t'es pas vraiment excité mais voilà.

« Summer, Summer, Summer... Tss~ » Tu hausses un sourcil. Il veut plus d'argent? Moins d'argent? Il secoues négativement la tête en se rapprochant du comptoir. Il s'assoie sur un tabouret, fait de la place entre vous deux en poussant un tas d'objets à gauche. Plutôt que de rester planté là à, je sais pas, rectifier ta connerie, tu pars ranger le tas parce que sinon tu vas péter un plomb ce qui n'est pas vraiment pratique parce que bon. Tu n'as pas vraiment hâte quant à ce que pourrait te reprocher Never: entre vous deux, c'est très clairement toi le plus réfléchi parce que lui, il préfère très largement se marrer plutôt que de... réfléchir. Ouais voilà, toi tu passes ton temps à réfléchir pour x ou y raison et lui il fait n'importe quoi tant qu'il s'ennuie pas. Et parfois, justement, ça vous cause des ennuis. Alors que tu continues de ranger tes petites affaires, il te lance un « T'as vraiment cru qu'on allait dépenser mille yens? » en ricanant. Pardon? Il allait dépenser moins? Tant mieux non? De toute façon la seule attraction qui t'intéressait était la Grande Roue donc ouais, y'aurait qu'une place à payer et—« On va payer un ou deux trucs à l'entrée pour pas paraître suspect... Puis ensuite... »

Putain le con. Ça sent tellement pas bon ce truc, c'est à se demander s'il a ne serait-ce qu'une once d'intelligence dans sa tête. Enfin, ça reste ton—err—frère? Meilleur ami? ??? Tu sais pas vraiment mais bon, vous êtes liens quoi. Que ce soit entre frères ou amis, quelques engueulades comme ça, ça arrive et bon, tu vas pas non plus en faire tout un monde. Tu soupires grandement en attendant la suite de son délire, posant ton coude sur le comptoir après avoir fini de toute ranger. Depuis le temps, t'étais habitué et tu serais pas surpris si c'était un truc du niveau de ce à quoi est-ce que vous étiez engagés. Bon ok c'était drôle à faire mais fallait le faire correctement sinon ça fini mal (tu pourrais te vanter et dire que ce dont Never s'était occupé seul avait foiré mais c'est pas le cas, enfin pas tout le temps). « Ensuite on volera de l'argent aux gens... On pourra faire genre qu'on travaille dans le parc et on les appâtes dans un endroit où il n'y a personne ou dans le genre! » Très grand soupir. Tu savais pas si tu devais juste accepter au risque de... de plein de trucs ou juste refuser et le forcer à se recoucher, une connerie du genre. Tu réfléchis un peu et essaie de trouver comment dire gentiment à Never qu'il était très con. C'est assez compliqué voire presque impossible. Tu vas pas y aller par quatre chemins de toute façon. « ... T'es con ou tu le fais exprès? » Bon tu lui avais dit, pas gentiment mais au moins ç'a le mérite d'être direct.

Bon maintenant faut se lancer dans les explications et même si t'avais pas envie de t'étaler parce que c'est le matin et que t'étais légèrement fatigué parce que insomnie oblige. Never va probablement pas se rendre compte de sa connerie alors bon. « Lieu public. » Tu lui donnes une pichenette sur le front, comme si t'activais son mode réflexion (enfin, essayais en tout cas). Tu soupires, tu dois probablement t'expliquer et c'est pas vraiment ce que t'as envie de faire sur le coup. « Imagine qu'un de nous deux tombe sur un flic. On fait comment? » Vous croulez en prison. Et pas une nuit ou deux, hein. Ça te ferait un peu beaucoup chier de te faire laver le cerveau par des connards qui croient résoudre la violence avec leur flingue et leur quotient intellectuel s'élevant au nombre incroyable de zéro. « C'est soit les attractions, soit rien. » Ça te fait chier mais ça te fait encore plus chier de t'embarquer dans une connerie pareille. « Non négociable. ». Il doit y avoir des bonbons là bas en plus, il va probablement te persuader avec une connerie du genre. « Si tu veux des sucreries, va à la confiserie du coin. Si tu veux du fric, je sais pas, prostitue toi? » Je suis sûr que tu plairais aux pervers du coin. Bon ok t'étais méchant sur le coup mais ça changeait pas trop de d'habitude donc bon, il s'en remettra hein. « Voler, je veux bien que tu le fasses en rues, peut-être au bar, je sais pas un truc du genre, mais pas dans un lieu avec autant de monde et autant de possibles témoins. » Bon c'est bon Summer, je pense qu'il a compris quand même. « Si tu veux toujours le faire, ça sera sans moi. » Tu balances les mille yens sur le comptoir en soupirant.